La vie c'est comme une boite de chocolats...
D'abord je tiens à vous remercier pour vos gentils messages et vos adorables compliments, j'avoue que vous m'avez fait rougir, merci à vous! Et mon amour est très flatté aussi et vous remercie également.
Ce blog traite avant tout de mes difficultés à tomber enceinte et vous avez sûrement remarqué que souvent ces derniers temps, mes posts étaient plutôt axés sur d'autres domaines. C'est une façon pour moi de penser à autre chose, de m'évader en quelque sorte.
Mais la réalité revient toujours à grands pas et lundi a vu débarquer mon J1, bien sûr ce mois sans traitement ne m'a pas apporté de miracle,d'ailleurs ai je le droit de croire encore aux miracles? Je ne sais pas, je ne sais plus mais ce que je sais c'est que ce mois ci, je n'ai pas ressenti de tristesse ni de désespoir, en fait c'est comme si j'étais persuadée que moi je n'aurais pas le droit à ce bonheur là et qu'il fallait que je m'en accommode...
Vendredi dernier j'ai appris la grossesse d'une collègue, un an d'essai et enceinte à 40 ans,bien sûre je suis heureuse pour elle mais je vous avoue qu'un sentiment de jalousie m'a traversé ainsi qu'un profond désarroi.Elle est donc enceinte de trois mois et je me souviens qu'il y a un mois de cela elle m'avait fait part de ses difficultés à tomber enceinte, je l'avais donc rassurée tout en lui confiant mon parcours...à ce moment là elle savait pourtant qu'elle attendait un bébé...
Je me sens ridicule mais lorsque son ventre va commencer à grossir,il me fera prendre conscience à quel point le mien est vide...
Qui dit J1 dit troisième iac? Et bien non, car ce mois ci mon amour souffre d'une petite infection qu'il faut traiter pendant dix jours et bien entendu comme le destin est cruel, nous avons reçu les ordonnances trop tard,soit le premier jour de mon cycle et donc l'iac numéro trois est de nouveau reportée.Vous allez me dire qu'après quatre ans d'attente,un mois ou deux de plus à attendre semblent dérisoires,mais malheureusement tous ces contre temps ne font qu'exacerber mes angoisses.
Sinon le week end dernier, nous sommes montés dans le nord et avons vu "bienvenue chez les chtis", bien evidemment le film fut un pur moment de plaisir, d'autant plus que nous l'avons vu chez les chtis,je vous rappelle que mon amour est un chti et la plupart des expressions du film ne m'étaient pas étrangères, l'ambiance dans la salle était géniale.Nous sommes allés le voir avec les parents de mon chti d'amour et en sortant nous sommes passés à la "baraque à frites"
pour déguster des fricadelles, des frites,des brochettes crizly avec une tite bière!
Et pour ceux qui ont vu le film, ma belle maman a déposé une bouteille de bière dans ma valise! Ce film m'a beaucoup ému, les gens du nord ont vraiment le coeur sur la main, je me souviens que mes beaux parents au début de ma relation avec mon amour m'ont accueillie les bras ouverts et dès le premier jour m'ont considérée comme leur propre fille , je me suis sentie tout de suite très à l'aise.
Après ce délicieux week end,les soucis sont revenus vers nous...nous avons été tous les deux malades,et puis Baya aussi...trois visites chez le véto et elle va mieux mais j'ai passé des moments d'angoisse terrible à me demander pourquoi le sort s'acharnait ainsi sur moi.
Ce soir, nous sommes en congé pendant une semaine avec mon amour et j'ai bien l'intention d'en profiter pour retrouver un peu de sérénité.
Cet après midi je me suis offert le dernier livre de Laurence Boccolini "Puisque les cigognes ont perdu mon adresse"
je pense verser quelques larmes car forcément ses mots pourraient être les miens.
A dix ans, je voulais onze enfants. A quinze ans, je revoyais le tout à la baisse, et six enfants me semblaient représenter le chiffre du bonheur familial. A vingt ans, je penchais plutôt pour trois enfants (deux garçons et une fille), dans un idéal politiquement correct. Aujourd'hui, à quarante-quatre ans, un seul enfant comblerait le vide immense de mes bras. Mais cela tiendrait du miracle... Maintenant je sais.
Je voulais juste raconter une petite histoire en forme de larme. Elle n'est pas triste. Elle me ressemble.
Et même si les cigognes ont perdu mon adresse, vous ne m'en voudrez pas de continuer à guetter le bruit de leurs ailes...
L. B.